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Résumons la situation : Après un début de saison calamiteux, les Crows de Göteborg retrouvaient enfin le sourire après une victoire (première et unique de la saison) 10 à rien sur les Scimitars de Zhambal. C'était il y a quasiment deux semaines. On sait exactement ce qui s'est passé dans les trois heures qui ont suivi le match. Les suédois ne prennent pas le temps de fêter leur victoire, comme souvent. Ils s'enferment dans les vestiaires, ne reçevant aucun journaliste. La polémique demeure à ce sujet, puisque certains -je ne citerais pas de noms, bien que l'envie soit grande- prétendent que les Suédois pratiquent des rituels satanistes durant lesquels ils remerciraient Satan de leur avoir offert la victoire. Il semblerait alors que Satan ne soit pas très bien disposé à leur égard depuis le début de la saison.
Mais laissons ces débats stériles de côté et concentrons nous sur la suite des évènements. Il était environ 22h00 heure locale lorsque les guys sortent des vestiaires pour monter dans leur bus qui les attendait. Mais là premier incident, un groupe d'individus visiblement assez émêchés, prend à parti Jorgen Sonder, pas sur la feuille de match, mais tout de même venu soutenir ses coéquipiers. Très vite une bagarre élate entre les deux hommes, les autres membres de l'équipent n'attendant guerre pour porter main forte à leur capitaine. Très vite, d'autres fans se jettent dans la mélée et la petite altercation se transforme en bagarre générale. La police est même forcée d'intervenir, bilan, 5 blessés graves chez les fans plus 2 chez les joueurs (Enok Wammen souffrant d'une clavicule cassée et Andrei Vassine étant contraint à être porté par ses coéquipiers à cause d'une entorse au genoux), 3 arrestations dont aucune chez les Suédois. On soupçonne Vandal d'avoir discrètement graissé la patte des autorités locales.
Après cet incident, le climat reste évidement très tendu. Le bus des Crows est la cible de jet de projectiles en tous genres, canettes, cailloux, branches, animaux domestiques etc. A l'aéroport, les joueurs se voient même obligés de courir sous une pluie d'injures et de cailloux. L'avion décolle enfin, et son se dit alors que tout est rentré dans l'ordre.
Cependant, vers la fin du voyage, alors que l'appareil survole le Danemark, les radars de contrôle le perdent soudainement. Il semblerait que la dernière communication radio date de 00h45 environ. Après plusieurs tentatives infructueuses et plusieurs appels radios, en vain, les services de recherche doivent se rendre à l'évidence, l'avion est perdu.
A partir de la, la polémique se déchaine en Suède (le reste du monde n'a pas été vraiment touché d'ailleurs), une semaine passe et rien ne se produit, aucune nouvelle, pas le moindre bout d'indice, les forces de police sont à pied d'oeuvre, mais rien n'y fait. On avance des théories plus farfelues les unes que les autres, allant du crash quelque part dans les forêts désertes du Nord (le village d'entrainement de Crows étant en fait situé à quelques kms de la ville d'Abisko) à l'enlèvement par des ovnis en passant par un attentat perpétré par des activistes chrétiens extrémistes. Mais rien ne permet d'étayer une quelconque thèse.
C'est un garde-chasse nommé Bjorn Sandström qui les apperçoit en premier. Vers 17h cet après-midi, il voit un groupe d'une douzaine de randonneurs se déplacer a travers les arbres. Il s'approche, naturellement, pour leur indiquer que le terrain qu'ils traversent n'est pas ouvert au public pour cause d'abattage. Quelle n'est pas sa réaction en s'apperçevant que ceux qu'il pense être des chasseurs sont en fait les Black Crows au complet marchant vers Abisko!
Il raconte : c'est ma chienne Päla qui les a sentis en premier. Elle a aboyé et je suis venu voir. Et la je les ai vus. j'ai pesné d'abord a des gitans, ou des vagabonds, avec leur grands cheveux et leur air un peu bestial, mais en fait il s'agissait bien d'eux, alors j'ai appelé la police, qu'elle vienne les rechercher, parce que, vous savez, moi aussi je suis supporter, à ce propos, ils n'ont pas voulu me faire d'autographe et je ne trouve pas ça très sympa[...]
Depuis leur retour, les joueurs n'ont pas dit un seul mot, se contentant de fixer avec un regard farouche chaque journaliste tentant de leur poser des questions, de sorte qu'il subsiste un grand nombre d'interrogations sur cette affaire. Comment Andrei vassine a-t-il pu marcher avec un genou en mauvais état, que s'est-il passé réellement à 01h du matin au dessus du Danemark, sont autant de questiosn pour le moment sans réponse. mais le principal est que les guys soient de retour pour en découdre, et avec toute la hargne nécessaire à la victoire.
Sven, votre correspondant Ub à Göteborg.